Dans le secteur de la copropriété au Québec, l'augmentation des primes d'assurance résulte en grande partie de la mauvaise gestion de certains immeubles, ainsi que des sinistres fréquents, notamment les dégâts d’eau. Me Yves Joli-Cœur, avocat émérite et président fondateur du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ), constate que de nombreux bâtiments de condos sont mal construits et mal gérés, ce qui décourage les assureurs de les couvrir. Il pointe du doigt des copropriétaires qui traitent leur résidence comme un hôtel sans se soucier des pratiques de prévention, ce qui contribue à des primes plus élevées. Pour les syndicats bien gérés, les primes restent modérées, mais les coûts peuvent s’envoler pour les immeubles mal entretenus.
Par ailleurs, Me Joli-Cœur critique la réticence de certains assureurs à payer les réclamations, évoquant des cas de mauvaise foi, notamment lorsque l’assureur refuse de couvrir des dégâts d’eau sous prétexte que le condo était loué. Cette attitude, selon lui, nuit à la viabilité des logements collectifs au Québec. Il déplore aussi le manque de soutien du gouvernement pour réguler efficacement le marché et permettre un système d'assurance qui protège adéquatement les copropriétaires, tout en soutenant un développement sain du parc immobilier collectif.