Aller à la navigation principale Aller au contenu Aller au pied de page

Drame au Faubourg Boisbriand

Dépérissement « accéléré » de quelque 150 unités, construites il y a à peine 15 ans

Nouvelles

Le 19 avril 2023 – L’actualité nous interpelle à nouveau et suscite de vives inquiétudes, avec une affaire de probable faillite pour les syndicats Pimbina, qui composent la copropriété du Faubourg Boisbriand, aux prises avec une situation de dépérissement « accéléré » de quelque 150 unités, construites il y a à peine 15 ans, en raison de la mauvaise qualité de la construction et de vices cachés.

En effet, un article de Radio-Canada, diffusé aujourd’hui sur sa plateforme numérique, révèle le triste sort de 27 habitations de six unités de condos chacune du Faubourg Boisbriand. Des défauts de construction et une contamination provoquée par des champignons, résultat d’infiltration d’eau derrière les façades de brique, sont en train de pousser le syndicat de la copropriété au bord de la faillite. Les sommes qui seraient nécessaires pour réhabiliter les habitations, environ 500 000 $ par unité, grèveraient les économies des copropriétaires et, pour certains, leurs projets d’avenir ou de retraite. L’alternative de tout démolir – c’est un quartier complet qui risque de disparaître – semble être cependant la réponse indiquée dans les circonstances.

Accordant une entrevue dans le cadre du reportage de Radio-Canada, l’avocat émérite et Président du RGCQ, Yves Joli-Cœur, a déploré l’absence de loi obligeant la surveillance des chantiers de construction et estime que le gouvernement doit s’impliquer financièrement. « Il faut se poser la question : pourquoi cette situation se présente-t-elle ? La première cause, évidemment, c’est que l’on ne peut garantir une construction de qualité au Québec. Il faut que le gouvernement assume sa responsabilité morale d’un déficit législatif qu’on connaît depuis des décennies au Québec. »

Par voie de communiqué, diffusé ce 19 avril 2023, le RGCQ a ainsi de nouveau rappelé l’urgence pour le gouvernement actuel de prendre en charge le dossier de la surveillance des chantiers et d’en faire une priorité pour qu’ultimement une véritable loi vienne obliger la surveillance complète de chantier par des professionnels. Le RGCQ presse aussi le gouvernement à agir sans délai pour finaliser sa réforme et faire entrer en vigueur toutes les dispositions du projet de loi 16, afin de protéger les intérêts des citoyens et citoyennes copropriétaires et éviter de nouveaux drames.

Il importe de rappeler que le projet de loi 16, adopté en 2019, visant à réformer en profondeur le droit de la copropriété divise, principalement par l’encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété divise est toujours en attente, depuis maintenant trois ans, de la publication de règlements, en particulier en ce qui concerne l’obligation de réaliser une étude de fonds de prévoyance et un carnet d’entretien.

« Malheureusement, la situation des copropriétaires du Faubourg Boisbriand ne représente pas des cas isolés. L’âge moyen du parc immobilier en copropriété divise dépasse désormais les 30 ans ; il ne faut pas se leurrer, plusieurs immeubles sur le territoire québécois sont aussi en danger. Il est essentiel de se pencher sur les moyens à déployer pour assurer la qualité des constructions, la conservation, et la pérennité des immeubles et de ce mode de vie qui grandit en popularité chaque année » – Me Yves Joli-Cœur.

Pour consulter le communiqué du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ) :

 

Pour consulter l’article de Radio-Canada relatif au sujet :

Pour consulter l'entrevue au 98.5 FM :